Réflexions d’un voyageur solitaire

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Les portes se ferment bruyamment. Le train accélère tandis que le quai défile de plus en plus rapidement sous mes yeux. Un pont. La lumière du jour s’éclipse devant l’obscurité pendant une poignée de secondes. Puis la lumière chasse l’obscurité. Mes yeux sont soudainement attirés par une petite tache de couleur rouge qui se démarque nettement de l’autre côté des voies. Elle n’est pas toute seule. Tiens ! En voilà deux autres ! Encore une, là ! Une dizaine, même ! Mes yeux ne se lassent pas de contempler ce spectacle.

Le train ralenti. Le conducteur aurait-il lui aussi succombé lui aussi aux charmes de ce spectacle ? Peut-être. L’arrêt est sans douceur. Le charme est rompu. Le décor sans âme d’une gare me fait regretter ce qui vient de se passer. Une question existentiel m’invite pourtant à quitter le train. Et si j’allais les cueillir ces coquelicots ?

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